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La réforme fiscale c'est l'Arlésienne : toujours promise, jamais entreprise. La recrudescence des mouvements antifiscaux (Pigeons, Moutons, Poussins et Gilets jaunes) prouve que le système fiscal français est jugé oppressant et confiscatoire. Ces crises ont un point commun : la complexité d'un système fiscal devenu, de rustine en rafistolage, de taxe nouvelle en impôt nouveau, tout à la fois illisible et excessif.
Les questions sont nombreuses : comment améliorer la lisibilité de l'impôt, partant son acceptation ? Comment financer notre système de protection sociale en pénalisant le moins possible notre appareil productif ? Comment adapter notre fiscalité à l'ère du numérique et de la transition écologique ? Cet essai poursuit un triple objectif : simplifier la fiscalité, améliorer son efficacité économique, tout en renforçant la justice sociale.
L’État est souvent ressenti comme inefficace. Et nos archives se remplissent chaque année de rapports déplorant l’incapacité de l’État à se réformer. De fait la résignation ne s’est pas complètement installée. Mais, faute d’avoir jamais eu le courage d’adapter le pays aux défis des temps présents, les problèmes se sont accumulés.
La crise sanitaire a beau avoir incidemment mis à jour nos carences, les fuites en avant dans la dépense, le déficit et la dette sont devenues notre lot quotidien. On ne décide plus, on dépense. Sans se soucier du fardeau ainsi légué à la jeunesse et aux générations futures. Refusant la gabegie du « quoi qu’il en coûte », cet essai entend, à travers des analyses comparatives et des mesures précises, renouer avec les vertus de l’équilibre.
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